L'arc long (longbow)

Le Longbow anglais, dit le Grand Arc en français, est en fait d'origine Galloise. Sa forme est droite et il mesurait plus de 2 mètres au Moyen Âge lorsqu'il était destiné à un homme de taille moyenne (environ 1,65 m). Sa forme transversale en D est caractéristique. La partie plate se positionne côté cible (c'est le dos de l'arc), la partie arrondie face au tireur (c'est le ventre de l'arc). Comme la quasi-totalité des arcs avant 1950, il ne possède pas de repose-flèche. On pose la flèche sur la main, d'où l'obligation de ne tirer que des flèches "ligaturées" (on enroule un fil autour du fût et de la base des plumes afin que leurs pennes ne risquent pas de pénétrer sous la peau lors du tir).

La notoriété du longbow vient du fait qu'il est directement responsable des victoires anglaises pendant la guerre de cent ans. En effet, les rois anglais engageaient les archers de façon massive (5 000 à Azincourt, 12 000 à Crécy) tandis que les rois français préféraient engager un plus petit nombre d'arbalétriers mercenaires étrangers (500 à Azincourt). Or un bon arbalétrier tire difficilement plus que 4 carreaux en une minute alors qu'un bon archer tire 12 à 15 flèches. À Azincourt, 2 000 carreaux à la minute ne pouvaient rivaliser avec 75 000 flèches à la minute !

Avec un longbow puissant (plus de 100 livres), la portée maximum avoisine 260 mètres, à 200 mètres une flèche peut pénétrer une cotte de maille, à 100 mètres une armure.

Les meilleurs Longbows sont en if (Taxus Baccata). La propriété de cet arbre est d'avoir un cœur qui accepte la compression (donc on le positionne au ventre de l'arc), et un aubier qui accepte l'extension (donc on en laisse une partie au dos de l'arc). Ainsi l'arc est plus souple, casse moins et autorise une plus grande allonge, donc une plus grande puissance et une plus grande portée.


L'arc classique (recurve - à double courbure)

L’arc à double courbure, parfois appelé recurve du mot anglais signifiant recourbé. En français, on l'appelle aussi arc classique, probablement parce que c'est le modèle le plus utilisé actuellement, bien qu'il n'existe que depuis les années 1950 dans sa forme actuelle. Il existe des modèles non-démontables (monobloc), et des modèles démontables pour la chasse avec plancher de tir ou repose-flèche, qu'on peut tirer avec ou sans viseur. Le modèle le plus courant est celui utilisé aux jeux olympiques, qui comporte des éléments améliorant la stabilité et la précision du tir.


L'arc à poulie (compound)

Le compound a été développé aux États-Unis pour la chasse au gros gibier. Le premier brevet fut déposé en 1969 par Holles Wilbur Allen. Les compounds sont en aluminium ou en matériaux composites. Au bout de chaque branche se trouve une poulie où passent des câbles. L’avantage consiste dans le fait que, environ à la moitié de l’armement, la force nécessaire diminue de 40 % à 60 %, voire plus, ce qui permet à l’archer de tenir longtemps à plein armement sans fatigue, tandis qu’un arc traditionnel, une fois bandé, doit être lâché rapidement, sinon le bras de l’archer fatigue, tremble et la précision du tir diminue. La corde accélère la flèche après le lâcher ce qui lui donne plus de force. La vitesse au lâcher peut atteindre 90 m/s. Le vol a très peu de parabole, ce qui accroît la précision du tir.